Je ne verrai plus la belle face pourpre de ma planète... G.S

 

 

Nos chasseurs d'exoplanètes et « exobiologistes » des programmes SETI¹ et autres comptent bien plus sur les marqueurs biologiques pour détecter la vie ailleurs que sur des émissions radios.

Le problème, c'est que le seul mètre étalon exemple nous permettant d'extrapoler sur la nature d''une éventuelle vie extraterrestre est le nôtre, qui est terrestre.

Y a t' il de l'eau, indispensable à la vie, ailleurs ? Pourrait elle apparaître dans les lacs d'éthane et de méthane comme ceux des lunes de Jupiter, ? Quel autre élément pourrait remplacer le carbone qui permet la création de molécules stables et complexes ? A quel typé d 'orbite seraient soumises les planètes habitées ? Leurs habitants seraient ils intelligents, c'est à dire capable de créer une civilisation, concept qui là encore demeure purement terrestre.

Certes, des pistes existent : l'univers regorge de carbone, d'hydrogène et d'azote ;la poussière interstellaire abrite de la matière organique.Des sons radios nous parviennent d'ici ou de là. Certaines planètes ressemblent, de loin à la terre ! Nous envoyons même des Tartigrades² en exploration, pour savoir ce qui peut vivre, ailleurs...

Mais ces éléments d'enquête débouchent encore sur d'autres questions, pariant sur une probabilité très faible de la réalité d'une vie étrangère( l'hypothèse porte sur 1 milliard de planètes habitables, c'est dire le nombre de gagnants !), et réduisent nos théories scientifiques à des croyances. Mais nous disposons d'un autre moyen de savoir : la raison. Et notre entendement nous confirme que l'existence d'une seule planète habitée dans ce vaste univers est une chimère, un non sens, une idiotie.

Oui, nous sommes très nombreux dans l'univers. Et tant que nous n'aurons pas les véhicules nous permettant de nous y promener régulièrement, à la bonne vitesse, nous ne pourrons nous relier qu'aux deux électrodes de la pile : l'un, incomplet et fragmentaire, celui de la science qui extrapole et l'autre, entier, plus fiable, qui est le bon sens près de chez nous, bon sens que nous ont longtemps envié les Melmaciens.

Et c'est de cette façon que nous aurons aujourd'hui des informations sur d'autres planètes habitées. Nous tenons notre certitude et avons bien l'intention, même si nous tâtonnons un peu, de naviguer jusqu'à l'astroport.

 

Tartigrade en goguette.

 

  

  

Que savons nous de la région d’où provient Gordon Alf Shumway ?

Alf affirme ignorer ou se situe Melmac.(4E11) Ignorance tout à fait plausible. Quel terrien échoué à des milliers, voire des millions d’années lumière serait en mesure de situer la terre par rapport à son nouveau point de chute ? Il serait peut être capable de décrire une partie de sa galaxie et saurait le nom des planètes voisines de la sienne, mais guère plus.

 

Nous aurons donc à nous contenter d'une brève et approximative cartographie, sachant que de toute façon, c'est « loin, tout là bas », mais que c'est encore dans notre région. La preuve : Alf n'a dérivé qu'un an dans l'espace sidéral avant de s'écraser chez nous. Une durée qui à son importance.

Aussi devrons nous faire avec les maigres indications qu'il nous donne ici et là sans tenir compte du fait que, de notre planète, pour un même corps donné, nous avons comme mesure tantôt des millions et tantôt des milliards de km, parce que nos doubles décimètres ne sont pas assez longs, ni assez précis.  

Par chance, nous avons les repères de nos astronomes, qui sont quand même très compétents, et qui nous ont dessiné quelques cartes de l'espace : nous en déroulerons quelques unes pour mieux visualiser cet endroit éloigné ou nous sommes tous finalement. Surtout nous, terriens.

 

1 - LA PISTE NEPTUNE

  

Melmac a été découverte lorsque Harold Twink a pris la mauvaise sortie pour Neptune. (On se rappelle que Neptune est une planète peu développée où les Melmaciens peuvent acheter des terrains à bas prix(4E13)

Vous lisez bien : Neptune. Or nous ne connaissons à ce jour, qu'une seule Neptune, une planète située à 30,11 ua¹ soit 30,11 x 149,6 millions d'années lumière (al) de notre terre, dans la galaxie de la voie lactée qui englobe notre système solaire, bref, dans le quartier voisin !

Voilà notre premier indice : Ce que nous apprend cette information, c'est que Melmac est assez proche de notre système solaire pour que les Melmaciens s'y baladent et y investissent ; Harold Twink, qui comme beaucoup plus tard, Rick et Rhonda, a l’habitude de voguer dans nos cieux, a volé un certain temps, fait demi tour ou pris un raccourci et est tombé par hasard sur Melmac. Alf ne nous dit-il pas d'ailleurs, en regardant une photo de Neptune que lui montre Willy : ça n'a pas l'air très développé ! Je n'achèterai plus de terrains sur une planète sans l'avoir visité avant ?

Notre système solaire est un lieu prisé des melmaciens : Alf a acheté des terrains à bas prix sur Neptune et c'est sur Mercure, à 0,38 ua soit 0,38 x 149 millions km que les amis d'Alf ont ouvert une boutique de bronzage. Ils sont donc souvent dans le coin : Étrange non ?

Voici, pour ceux qui ne sont pas d'ici,une petite récapitulation des planètes connues de notre système solaire:

lecoinducervanties.wordpress.com

 

2 - LA PISTE ANDROMEDE

Melmac serait en direction d'andromède et il faudrait 146 ans pour qu'un message partant de la terre y arrive » (3E18)

2 - Andromède, dont l'alpha est à 97 al et l' étoile la plus brillante, Gliese située entre 11,31 al et 23 al de chez nous pourrait nous conduire à Melmac. Elle est effectivement à l'ouest, en direction de Neptune et de Pluton.

Skip précise, lors du premier contact après la chute d'Alf, qu'il se balade dans le secteur d'Andromède (1E7): une petite balade jusqu'à Andromède, précise t'il.

Alf est passé par ce secteur en venant, sur une trajectoire déjà connue des Melmaciens. Mais il se pourrait que cette information soit incomplète.

 

3 - LA PISTE HYDRE-CENTAURE-VIERGE

 

Melmac serait située à 6 parsecs au delà du secteur d'hydre centaure, près de Xenon. 6 parsecs au delà du super amas de l'hydre centaure : à droite, à gauche, en haut ?

Voilà que nous nous éloignons d'Andromède, et de beaucoup selon nos doubles décimètres. Mais cet au delà va nous faciliter bien des choses, car si nous sommes près d'Hydre et Centaure, « au delà » s'étend dans toutes les directions, y compris celle du groupe local où nous résidons.

 

 

 

On distingue clairement sur ce plan nos positions respectives.

(virgo : vierge – earth:terre – coma : Bérénice – centaurus hydra : hydre centaure – fornax : fourneau - puppis : la poupe etc...)

 

Et nous n'avons pas vraiment besoin de nous focaliser sur cette distance (6 parsecs soit 19,56 années lumière) qui somme toute, n'a pas de sens tant que nous ignorons la position du point de mesure. En effet le diamètre de l'Hydre Centaure couvre des milliards d'années lumière.

Nous allons donc, pour situer Melmac, rester dans les environs d'Hydre Centaure, près de la Vierge et évoquer rapidement la première impossibilité nommée Xenon. Xenon qui serait une des planètes située près du système triplanétaire dont fait partie Melmac

Nous ne connaissons pas vraiment de corps céleste portant ce nom bien qu'un satellite de Pluton ( qui actuellement en aurait 3, bientôt 4) l'ait brièvement porté, et ait été rebaptisé Xena puis « 2003 UB 313 » car La science humaine se barbarise et manque de mots. Nous le soulignons en passant.

Si Melmac se trouvait près de Pluton, Alf nous l'aurait dit : il y a fait un bref passage.

Pluton se trouvant dans une région éloignée d'Andromède en 1985, date du départ d'Alf, et qu'il va rencontrer sur son chemin, nous pouvons poursuivre notre recherche en écoutant les informations qu'il nous donne.

Mais peut-il nous en dire plus ? Oui, car lui aussi vadrouille dans les secteurs ou il y a de l’animation : week end coquin sur Xeres IV, bowling sur Alpha Centaure dont, comme il le raconte, les habitants connaissent la paix, même si elle ignore le silence. Son boucan et son bavardage arrivent jusqu’à nous. Les ondes émises dans le secteur de Centaurus A par exemple nous percent les tympans depuis des décennies, traduisant une énergie et une vigueur que nous pourrions lui envier si la terre n’en faisait pas autant...

Le Centaure est aussi dans notre environnement immédiat : sa première porte, (Alpha)c'est à dire l'étoile la plus proche de nous appartenant à une constellation, n'est qu'à 4,3 al de notre planète.

Les vaisseaux melmaciens couvrent, nous le savons, de grandes distances, très rapidement, et empruntent certainement des courants spatiaux pour augmenter leur vitesse. C'est la raison pour laquelle l'allusion à Andromède face à l'hydre ou le centaure paraît contradictoire ; il n'en est rien, car le secteur regorge de courants accélérateurs permettant de rejoindre rapidement Neptune, entre autre.

La constellation du Centaure : Wikipédia

De plus, nous devons nous méfier car dans ces constellations et amas qui englobent eux mêmes des milliards de galaxies, certaines sont très proches, d'autres très lointaines mais on considère, vues de notre planète et par facilité, qu'elles font partie du même amas. Melmac pourrait donc s'avérer plutôt proche de la terre.

Poursuivons donc notre voyage pour arriver à notre dernière piste : le « système triplanétaire » évoqué par Alf.